Je n’ai pas dit qui était le saxophoniste que connaissait Richard. Il s’agit de Didier Henry, dont Mia m’avait parlé. Il écrit, effectivement, et, à l’image de toutes les personnes que j’ai été amené à rencontrer, est d’une extrême gentillesse. Réservé, ouvert, indolent... Coïncidence : il avait entrepris (sans le mener à terme) un projet similaire à la Rue V., du moins dans l’idée d’un texte (auquel s’ajoutaient des gravures de son frère) associé au jour. Par ailleurs, il a publié à la N.R.F., il y a des contacts. Nous nous sommes promis des échanges de textes...
Je suis passé chez Alex. Il peine lamentablement sur les deux partitions de flûte. J’essaie de l’inciter à renoncer, mais il ne veut pas en démordre, me jure qu’il va s’en sortir. Il m’effraie...
René, le tubiste (« je l’adore », dit Richard, et je le comprends), connaît très bien André L***. Je lui ai raconté ma rencontre, il n’en revenait pas, n’arrivait pas à croire qu’il ait pu me demander de l’argent. Il m’a appris en outre qu’il (André) attendait mon appel. Je l’avais complètement oublié. Je me suis promis de le faire, tout en sachant que je ne le ferai jamais...