Avant de me rendre chez Anne, j’étais passé chez Richard pour lui emprunter le D.A.T. ; je n’ai pas dû beaucoup insister pour qu’il nous accompagne. Le temps que Richard installe le matériel, Bernard et Anne ont répété Raoul, puis deux prises, toutes deux très satisfaisantes (et cette fois, pas de problèmes de micros). Puis Yves et Audrey, trois prises chacune. Ida n’a pas posé le moindre problème, une seule prise et bien supérieure à celle que j’avais pu sauver du désastre de la fois précédente (je parle de l’enregistrement, pas de l’interprétation). Comme je l’avais conservée, j’avais dit à Bernard que ce n’était pas la peine de la refaire. Il a tout de même tenu à la rejouer. Je lui ai dit : « comme tu veux », « non, comme tu veux ». Après Yves et Audrey, je lui en ai reparlé, lui ai demandé s’il désirait toujours rejouer Ida. « Comme tu veux », « non, comme tu veux »... En définitive, nous nous sommes mis d’accord pour une seule et unique prise, bonne ou pas. Elle a été bonne, et même excellente. J’aime beaucoup Ida et, en écoutant Bernard l’interpréter, j’ai regretté qu’elle soit si courte, et en pensant à la mention « inachevé » qui la clôt sur la partition, je me suis demandé si je ne pouvais pas me « permettre » de l’achever... Anne m’a dit qu’elle l’aimait beaucoup, « moi aussi », ai-je dit, et elle a ajouté que Bernard devait l’aimer aussi, et c’est sans doute la raison pour laquelle il a tenu à la rejouer...