Répétition chant. J’avais annulé celle de mercredi à cause de mon travail de traduction. J’avais proposé ce vendredi, malgré l’absence de Jean-Marie qui était empêché. Je ne voulais pas casser le rythme hebdomadaire, d’autant que Jacques ne pouvait être là la semaine suivante. Nous n’étions donc que quatre, avons vu N.D. du Carmel avec une dizaine de prises, très inégales, aucune satisfaisante. Puis Jacques a répété Philippe et Jacques avec Thierry. J’ai passé la soirée avec Thierry au restaurant. Nous avons beaucoup parlé du projet, et particulièrement de moi, de mon manque de goût, de ma tentation au renoncement. C’est vrai que je suis tenté de renoncer. Il y a le manque de conviction, mais aussi mon incapacité totale à voir un quelconque fil directeur. Je n’ai pas la moindre idée, nage complètement, et me demande si, en définitive, cela vaut bien la peine de poursuivre et d’achever les enregistrements. Thierry pense que c’est une erreur. « De toute manière, tu en auras besoin pour la scène. » « Non, je n’en ai pas forcément besoin. Je peux m’en passer. Ils sont importants pour la constitution du Journal sous sa forme sonore, audible, mais pas pour l’écriture de la version scénique. J’ai dit l’inverse à l’époque du dossier, je sais, mais, en définitive, et après réflexion – car je réfléchis encore un peu, malgré tout –, ils ne sont pas utiles : les partitions existent et c’est suffisant pour l’écriture et la mise en scène ; je n’ai pas forcément besoin d’entendre... »