Parmi les cadeaux du tarot d'hier, il y avait un exemplaire d’Une journée d’Ivan Dennissovitch qui faisait partie des six livres que Léo avait empaquetés. Il y avait un Mishima et quatre Kawabata. J’ai été le dernier à choisir mon cadeau parmi les siens et je craignais que ce ne soit un autre Kawabata puisqu'il m’avait offert l’intégrale pour mon anniversaire. Lorsque j’ai fini de déballer le mien, Léo m’avait demandé si je l’avais. Je l’avais, mais pour je ne sais quelle raison j’ai dit : « Non, je ne pense pas. » Je n’en avais pas le moindre souvenir, mais je savais que je l’avais lu. En effet, j’ai vérifié en rentrant, encore que cette vérification ait été inutile, j’étais certain de l’avoir (mais je sais ce que valent mes certitudes). Il s’agit de la même édition en 10/18, mais avec une autre couverture. Le texte est exactement le même (j’ai espéré à un moment donné que la traduction soit différente). J’ai donc décidé de mettre en vente le mien en très bon état et de conserver celui-ci que je glisserai dans la souffrance. Un rafraîchissement ne sera pas superflu. De toute manière, c’est un peu comme si je ne l’avais jamais lu, d’autant que le mien ne porte pas d’ex-libris, et est donc antérieur aux journals et ne pouvait rentrer dans la rubrique du Livre.
19 décembre 2007