Petit déjeuner, terrasse, le journal local, puis quelques pages de Reflets qui ne m’emballe pas beaucoup, je n’y apprends rien. Le rêve de cette nuit (heureusement que je l’ai fait au petit matin, ça m’a permis de me le rappeler). Je tiens un poulain « en laisse », comme un chien, le mène à l’abattoir. C’est un abattoir arabe. Un homme me reçoit, occupé à je ne sais quoi. À côté de lui, dans une énorme caisse en bois, s’entassent des morceaux de viande découpée et une multitude de saucisses. Je lui dis bonjour, il ne relève pas la tête, je réitère, cette fois il la relève, comprend et me dit : « suivez-moi, monsieur ». Je le suis jusqu’à une autre caisse de même taille où repose de même de la viande. De la main, il me fait signe d’y faire grimper le poulain. Je ne sais plus s’il avait un couteau ou non, mais j’ai compris qu’il allait l’exécuter sur-le-champ, devant moi. Je m’y suis refusé et me suis réveillé… Je poursuis l’épuration de mon stock ; c’est laborieux, stressant et interminable. Pas de piano, j’y ai renoncé ; j’en ai assez de toujours répéter les mêmes passages de Bach que je ne serai jamais capable d’exécuter – comme le poulain. Ça me déprime (je m’acharne tout de même). D’une manière générale, j’ai été de nouveau déprimé. Mais je pense que le temps y est un peu pour quelque chose, il va faire chaud de nouveau…
23 juin 2022