Seize degrés dans la maison, pluie... L’affaire Interrail est « postponée » (je cherchais le mot en français : reporté, ajourné). La date limite est aujourd’hui, j’ai passé je ne sais combien de temps au téléphone avec Laura pour régler cette affaire (suis-je stupide ou est-ce l’âge ?). Finalement, il y a possibilité d’échanger ce passe arrivé à expiration contre un autre (identique ou non), nous avons six mois. Je suis soulagé de m’être sorti ça de la tête, mais je me tracasse pour Eva et Wilhelm ; je n’avais rien assuré, avais parlé du 28, mais ça m’ennuie de leur dire que c’est reporté (à quand ?) ; c’est comme si j’annulais, et je déteste annuler (mais « j’adore »  remettre – je suis un procrastinateur né et ça ne fait qu’empirer)… Rien dit de Bruxelles, mais que dire ? La route, Sosthène (enchanté après ses cinq jours de musique endiablée en Tchéquie qu’il m’a racontés en détails), puis l’épicerie polonaise, la terrasse de Verschueren, Jean (il avait triste mine, peinait un peu à se déplacer ; va-t-il arrêter ? – il le faudra bien un jour, et qu’allons-nous devenir ?) ; nous avons parlé de Léo – notamment de l’épopée de la « sirène » –, puis de langues, polonais, italien (en bons « déracinés » que nous sommes) ; retour à la voiture, Ensor annulé (il était près de 16 h 00 lorsque nous sommes sortis de chez Jean, ça aurait été la course et nous aurions dû supprimer quelque chose de notre « parcours » habituel – c’est terrible quand j’y pense, cet acharnement à ne rien changer à nos habitudes), puis se garer rue des Fleuristes, comme souvent, de là Stalingrad (toujours en travaux), le Polichinelle, puis Pêle-Mêle au pas de course – qu’est-ce qui a fait que nous avons pris du retard ? qu’est-ce qui a bouleversé nos habitudes ? il était 18 h 00 lorsque nous y sommes entrés, alors que d’habitude nous avons largement notre temps, livres, vinyles, DVD ; je n’ai même pas eu le temps de passer tous les SOLDE en revue –, puis terrasse du Moeder avant, enfin, le Saint d’Hic (stoemp aux épinards pour changer – quelle audace)… Chez Pêle-Mêle, j’ai trouvé une curiosité de Nancy, Choses dites, recueil de poèmes bilingue. (Cantiques des plaines n’y était plus…)

 

1er juin 2024