J’ai poursuivi Godard, en pleine période Mai, où il parvient à être presque aussi ridicule que Breton. Dans le fond, c’est bête, un bourgeois. C’est drôle comme cela m’apparaît tout à coup alors que je savais ce qu’il en était de ses positions et de son cinéma à cette époque-là. Peut-être y a-t-il là chez l’auteur quelque chose de subtil et d’insoupçonné (car il ne juge pas, ou alors est-il d’une extrême finesse) qui me l’a révélé complètement. J’ai noté avec étonnement le nom de Jean-Jacques Schuhl que j’ai rencontré dans le dernier BAM. J’ai ensuite regardé La marquise d’O, avec un certain scepticisme au départ, puis conquis. C’est superbe, et l’histoire est étonnante.

 

1er mai 2010