Il faisait chaud, j’étais exténué. Nous avons mangé une salade à la terrasse de la boulangerie de la place de Meskrouk. Puis Apolline est passée à la maison. En fin de soirée, j’ai repris Seule Venise et l’ai achevé. Ce n’est finalement pas aussi ordinaire que je ne le pensais. (Le chien, en vérité, me semble plutôt être une sorte de lime.) Le style est un peu agaçant (frise la caricature, on dirait qu’elle singe Duras – style obsolète, suranné, daté ; il me paraît plus « ancien » que celui de Zola), mais les personnages attachants et ce que je craignais – une liaison avec le libraire – n’arrive pas. Tant mieux. Et c’est à Venise. Je la suivais pas à pas (encore qu’elle en parle peu dans le détail, se contente de notes très brèves, et je me suis aperçu que c’est plutôt un bien – comment faire ressentir Venise si on n’y est pas allé ? il faut y aller et ensuite dire : « il faut y aller », sans précision – c’est du reste ce que je dis) et je me demande encore quelle est la part d’autobiographie, et si le libraire – je dirais plutôt bouquiniste –, fictif ou non, est celui de Maria Nova ou alors celui de la gondole. Les deux pourraient convenir. Mais la description du lieu me semble plutôt être celle de Maria Nova. À ce propos, une drôle de coïncidence : avant d’aller me coucher, j’ai repris Une année dessinée, quelques pages ; j’y note cette curieuse chose en date du 15 juin (voir marque-pages)…
21 septembre 2015