Je lis Faulkner depuis une bonne dizaine de jours, à raison d'une nouvelle par jour – ça tient toujours –, et n'en ai toujours rien dit. Dans l'attente des mots adéquats, je me bornerai à déclarer que toutes ces nouvelles sont nettement marquées par l'humour, alors que ses romans – ou longues nouvelles – en sont dépourvus. Bien que le style soit toujours là, c'est aussi très simple, très sobre. Les seules difficultés sont le parlé du Sud et l'accent noir. Souvent, je nage, et suis obligé d'y aller par déduction et recoupement pour saisir ce qu'ils se racontent...

22 avril 1990