247 « chi sono… »
Elena fait lire son manuscrit à Lila qui finit par lui dire qu’il est mauvais, et ça la met en rage ; et elle lui dit : « […] mi aspetto da te il massimo, sono troppo sicura che sai fare meglio, voglio che tu faccio meglio, è la cosa che desidero di più, perché chi sono io se tu non sei brava, chi sono ? » Littéralement : « […] j’attends de toi le maximum, je suis trop sûre que tu sais faire mieux, je veux que tu fasses mieux, c’est la chose que je désire le plus [au monde], sinon qui je suis si tu n’es pas brave, qui je suis ? » Cette question finale m’a particulièrement frappé et j’y ai vu la résolution de tout. (C’est drôle comme ça sonne creux en français ; et comment traduire « brava » ici – et quel que ce soit le contexte, du reste : « bravo, brava » est intraduisible. Je me rappelle cette fois, dans un magasin de bijoux à Venise, tenu par une dame d’une quarantaine d’années ; je lui avais posé une question au sujet d’un bracelet, elle m’avait répondu qu’elle ne savait pas, qu’il faudrait le demander à sa fille, absente à ce moment-là : « è più brava di me ». J’avais parfaitement compris et je serais incapable de lui trouver un correspondant français – plus douée, compétente que moi ? ou passer par une périphrase, elle sait mieux que moi ?) (Ici, pour « brava », la traductrice choisit « douée ». Ce n’est pas ça du tout…)
Les fascistes dans les années soixante-dix
Communistes contre fascistes, les uns comme les autres usant d’une grande violence, assassinats, exactions… (Mais je devrais mettre fascistes entre guillemets : « fascista » a-t-il exactement le même sens qu’en français ? N’est-ce pas plutôt, en l’occurrence, des gens de droite, extrême ou ultra ? Mais elle ne dit jamais « extrema destra », par exemple, extrême-droite. Dans 1900, il s’agit bien de fascistes qui se revendiquent comme tels, la période l’impose, jusqu’à la fin de Mussolini…)