Les images dont je parlais pour Cognome sortent de films, je ne saurai dire lesquels, mais liés aux années soixante en Italie, scandales immobiliers, communistes, fascistes – j’avais oublié, ou pas su ?, que ça avait été aussi dur et me sont revenues des images de 1900 (c’est sans doute le thème de l’amitié qui me ramène sans cesse à ce film), la misère des quartiers, la mafia – ici, sous une forme adoucie, encore que je n’en sois qu’aux trois-quarts –, le milieu étudiant et sa politisation. Et il y a la langue, l’ambiance, la famille, la figure de la mamma, inévitable… J’ai parcouru quelques pages de la traduction en français : c’est gauche et ça sonne un peu faux – le film, cinéma, a l’avantage de conserver la langue, qu’on la comprenne ou non. Je peine souvent (fatica) avec les dialogues – ils sont en « bon » italien – « buono italiano », dit-elle souvent – et non en dialecte – est-ce un dialecte, au fait, plutôt qu’un patois ? –, mais c’est du langage parlé, celui de la rue, et en grande majorité par des gens « sans éducation ». Mais je préfère ne pas tout comprendre (ou plutôt de ne pas comprendre tous les mots), plutôt que d’en lire un vague correspondant en français – ou en une autre langue. (Je savais bien que j’allais en arriver à des banalités)