J’ai été amené à parler de Faulkner avec Emerald, The Sound and the Fury en particulier. Il l’avait lu, prêté, on ne le lui avait pas rendu, idem pour Sanctuaire. Il m’a alors appris qu’un film en avait été tiré, The story of Temple Drake d’un certain Stephen Roberts, 1933. Première nouvelle. Il a jeté un œil sur le réseau, il s’y trouve à un prix prohibitif. À tout hasard, j’ai regardé si on ne pouvait pas le trouver en ligne. On peut et je viens de le regarder… J’ai peu de souvenirs de Sanctuary, mais il me semblait bien qu’il s’agissait de celui où une fille se fait violer avec un épi de maïs (ou était-ce Light in August ?). Bref, j’étais d’autant plus curieux de voir cela et, si je ne me trompais pas, comment ils allaient se débrouiller pour cette scène (suggérée dans le texte, au point que je me souviens d’avoir lu plusieurs fois le passage pour être sûr de ce qui se passait – en vérité, rien ne permet de le deviner). Ils n’en disent rien, bien entendu, mais on la voit tout de même allongée près (ou sur ?) d’un tas d’épis de maïs juste avant que l’écran passe au noir – moment où Trigger s’approche d’elle – et qu’elle pousse un hurlement. Pour le reste, c’est de la série B assez mal ficelée, mais Myriam Hopkins n’est pas mal du tout. Il va sans dire que je vais relire le texte… À noter que cette version est en anglais avec possibilité d’avoir les sous-titres pour malentendants (produits par une machine à l’image du karaoké ; de temps à autre, pour les passages difficiles – le parlé des « pauvres » et de Trigger –, j’y jetais un œil ; c’est assez réussi, mais avec tout de même de grosses bourdes : « Bond » pour « barn » – la grange où va se retrouver Temple parmi le maïs – et un rigolo « show me » pour « Sure, Miss »)…
22 août 2024