Et tant de choses à dire. Par exemple, les livres dont je n’ai pas parlé (les lus s’empilent sur mon bureau dans l’attente d’être ajouter au site) et que j’ai la ferme intention de ne pas lâcher avant longtemps, de les absorber tous en ne me permettant une relâche que pour l’écriture, ou, pour le moins, la préparation à l’écrit, c'est-à-dire Lustre II toujours pas achevé, mis de côté, et que je vais avoir du mal à reprendre après tant de temps d’abandon, et après les derniers courriers d'Innocent au sujet de Lustre I. Je commence par ceux d'Éléonore qu’elle m’a remis le matin de mon anniversaire dont Les comtesses sous l’occupation (est-ce bien ce titre-là ? je n’en suis même pas sûr alors que je l’ai entamé au retour de chez ma mère), tous trois sur la table basse du jardin d’hiver à côté de Microfictions, entamé ce matin et que j’ai repris après avoir lu les soixante-dix premières pages de ces fameuses Comtesses dont le style d’écriture et de narration m’avait semblé plus appropriée à mon état de tension habituel au retour de chez ma mère. J’étais rentré, avais déposé les sacs de fruits sur la table de la cuisine, avais rangé lesdits fruits, étais monté embrasser Éléonore, étais allé déposer le laptop sur mon bureau, m’étais confectionné une cigarette avant de redescendre m’installer dans le sofa jaune du salon de lecture bien décidé à n’en pas bouger avant longtemps. J’avais lu une cinquantaine de pages lorsqu’on a sonné. Douchka s’apprêtait à sortir le chien, elle a ouvert, c’était Jérôme. Éléonore est descendue, ils ont discuté un moment dans le hall d’entrée, puis j’ai entendu Jérôme et Douchka s’installer dans le séjour alors qu’à l’accoutumée, Éléonore le fait passer directement dans la cuisine. C’est du reste ce que j’attendais : qu’ils aillent dans la cuisine afin que je puisse m’éclipser par le séjour et de là gagner l’escalier et mon bureau. J’étais donc coincé. J’ai poursuivi ma lecture, caché par l’un des meubles de la bibliothèque d'Éléonore perpendiculaire à la porte de la cuisine. Je les entendais parler tous les deux, Éléonore semblait avoir disparu, je n’avais pas la moindre envie de me montrer et de parler, et comme je les entendais, je ne pouvais plus lire. Alors, je me suis levé, en me mettant dès lors à découvert, ai gagné la cuisine sans me manifester. De la cuisine, je suis passé dans le hall et suis monté. Une demi-heure plus tard, je suis retourné à mes Comtesses jusqu’au terme du premier chapitre consacré à l’une d’elles, Mara Garat comtesse de ? [Tchernycheff], après quoi j’ai repris le cours de la lettre C de Microfictions...