Programmes officiels du 18 août 1920, écoles primaires supérieures de garçons et de jeunes filles, cours complémentaires, première année (et que peut-on enseigner en seconde année ?). Que dire ? Comment croire que de tels livres aient existé, qu'une telle pensée ait pu être enseignée, que des hommes aient pu, le plus sérieusement du monde, et certainement avec une grande conviction, concevoir un système de réflexion aussi grossier, aussi primaire, voire primitif ? Exemples :

« La conscience est la voix intérieure qui nous permet de distinguer le bien du mal. Elle est à la fois la raison qui nous éclaire et le sentiment de satisfaction ou de remords qui accompagne nos actions. Je puis employer l’heure qui vient à prendre une distraction qui me serait agréable, ou à rendre un service dont je sais qu’un autre a besoin. La conscience m’ordonne d’aller rendre ce service. »

« Le premier de nos biens est la vie, puisqu’en la supprimant on supprime du même coup tous les autres. Notre premier devoir est donc de vivre, quelles que soient les souffrances physiques ou morales qui puissent, à un moment ou à un autre, s’appesantir sur nous. Le suicide est un acte déraisonnable car, sauf quelques circonstances exceptionnelles, l’existence contient plus de plaisirs que de souffrances. En principe, la vie est bonne. »
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