Je viens de passer une demi-heure devant un programme de la Rai Uno, une sorte de documentaire dans lequel apparaissait régulièrement Pina Bausch. Je n’ai pas voulu trop monter le son à cette heure et n’ai pas compris grand-chose ; mais c’était bien fait et je suis allé jusqu’au bout... La plume glisse étonnamment bien sur le papier. Je suis très content d’écrire à la main, c’est devenu si rare. Je n’ai pas le souvenir que le papier des autres cahiers de Clémentine ait cette qualité ; ou bien c’est moi qui suis particulièrement bien disposé… Venir à Venise pour écrire à la main… (J’ai pris deux cahiers.) « Qu’est-ce que tu vas faire à Venise ? » « Écrire à la main. » Je suis toujours dans l’incertitude, dans une sorte d’état de suspension. Que faire à cette heure ? J’ai pris, au dernier moment, Inferno dans la collection Biblioteca Universale de chez Rizzoli, que j’ai dû acheter ici il y a quelque temps, dans la petite boutique paroissiale de S. Margherita, il me semble ; j’hésitais à prendre quoi que ce soit à lire, je savais que je ne lirais pas au cours du trajet (j’ai fait la grille de mots croisés de l’Immonde) et que j’achèterais des livres ici ; et il ne me restait rien en italien qui soit à la fois peu encombrant et susceptible de me convenir ; j’avais oublié La divina commedia…
23 septembre 2012