p. 103 :
« Je pense que très peu de gens se rendent compte que le sexe est un acte psychique, et non physique. L'accouplement maladroit » (et non « étroit », comme le traduit Roger Giroux) « des êtres humains n'est qu'une paraphrase biologique de cette vérité – une méthode primitive de présenter les esprits l'un à l'autre de les fiancer. » (Encore que « introduire » et « engager », même s'ils ne sont pas justes au niveau de la traduction, me plaisent assez.) « Mais la plupart des gens sont accrochées à l'aspect physique, inconscients qu'ils sont du rapport poétique qu'il tente si maladroitement d'enseigner. » Pour cette partie, Giroux est sans doute meilleur – mais je traduis littéralement.

p. 205 (éditions Faber, poche toujours) :
« Balthazar prétendit un jour qu'il pouvait provoquer l'amour [...] simplement ainsi : dites à deux personnes qui ne se sont jamais rencontrées que l'autre brûle de lui être présentée, qu'il ne connaît personne d'aussi séduisant, etc. Le moyen est infaillible [...] : à tous les coups, ils tombent amoureux. »
Par paresse, je retranscris la traduction de Giroux, bien qu'elle ne soit pas très bonne. J'en changerai malgré tout la dernière phrase :
« C'est infaillible : à tous les coups, ils tombent amoureux l'un de l'autre. »