Westfield avec Éléonore, immense centre commercial flambant neuf – quelques rues d’il y a un siècle y aboutissent, tronquées, c’est très curieux ; c’est du reste, la même chose de l’autre côté, là où habitent Samuel et son amie. C’est démesuré, prétentieux, voué au luxe, vulgaire – je répugne à employer ce mot, mais ici, il s’impose. Tashi partage mon avis. Auparavant – nous devions simplement prendre un café, mais je désirais aussi aller à ce fameux centre commercial dont Annabelle m’avait parlé –, elle m’avait entraîné dans une boutique de vêtements à prix réduit. S’y trouvait quelques centaine de livres ; c’est là que j’ai trouvé Psychogeography. Puis nous avons effectivement pris un café à la terrasse du Costa à côté ; je désirais voir Westfield, mais pour le visiter, pas pour faire des courses. Elle m’a traîné dans quelques rayons, j’ai commencé à tirer mon nez. Il y a une patinoire que l’on peut voir de la galerie du premier ; devant, une scène et trois chanteuses à l’états-unienne de l’après-guerre – assez mauvaises, mais touchantes – qui s’échinaient à se faire entendre dans le bruit phénoménal de cet endroit. Nous avons ensuite mangé un morceau avec Samuel et son amie dans un pub tranquille de Shepherd’s Bush.

 

29 décembre 2015