Le second rabat porte ce texte : « L'aimable lectrice de Brenot qui orne la couverture de ce livre suggère les félicités offertes par les aventures amoureuses de celui qui fut l'AMANT dans toute l'acception du terme. » Pas de doute, il s'agit de racolage ; nous sommes loin des gloses universitaires, des vérités historiques et des remises à l'heure littéraires. Pourtant, il y a la préface, d'un certain Lucien Sahuguet (et je prends enfin connaissance du nom de l'édition : Armand-Fleury, collection La grande ourse). Je m'attendais au pire, ou du moins, l'attendais comme un accent supplémentaire offert à l'érotisme baveux. Il n'en est rien. Sahuguet semble savoir de quoi il parle, semble connaître le personnage et son uvre. Sait, ce qui m'a pour le moins étonné, que l'original est en français... On sait que le manuscrit original a d'abord été traduit (et coupé) en allemand, puis traduit (et coupé) de l'allemand en français. C'est cette version, de Laforgue, connue jusqu'alors, jusqu'à ce que l'original en français, à en croire Bouquins et ce que j'ai pu en lire sur le sujet, ne soit mis au jour, c'est-à-dire en 1960. Cette édition date de 1953. Au lu de cette préface, je me suis donc étonné, et la première chose que j'ai faite a été de comparer avec l'édition de Bouquins, donnée pour être l'originale. Voici quelques exemples...