« Nous passâmes une heure à parler d'Angela, et je leur dis que je me sentais déterminé à ne plus la voir, persuadé que j'étais qu'elle ne m'aimait pas. “ Elle vous aime, me dit la naïve Marion, et j'en suis sûre ; mais, si vous ne pensez pas à l'épouser, vous ferez bien de rompre entièrement avec elle, car elle est décidée à ne pas même vous accorder un seul baiser tant que vous ne serez pas son amoureux : il faut donc vous décider à la quitter ou vous attendre à ne la trouver complaisante en rien. – Vous raisonnez comme un ange ; mais comment pouvez-vous être sûre qu'elle m'aime ? – J'en suis très sûre, et, dans l'amitié fraternelle que nous nous sommes promise, je puis vous dire comment. Lorsque Angela couche avec nous, elle m'embrasse tendrement en m'appelant mon cher abbé. »

L'original :

« Nous passâmes une heure à parler d'Angela. Je leur ai dit que je me sentais déterminé à ne plus la voir, puisque j'étais convaincu qu'elle ne m'aimait pas. Elle vous aime, me dit la naïve Marton, et j'en suis sûre ; mais si vous ne pensez pas à l'épouser, vous ferez fort bien de rompre avec elle tout à fait, car elle est décidée à ne vous accorder pas un seul baiser tant que vous ne serez que son amoureux : il faut donc la quitter, ou vous disposer à ne la trouver complaisante en rien. – Vous raisonnez comme un ange ; mais comment pouvez-vous être sûre qu'elle m'aime ? – Très sûre. Dans l'amitié fraternelle que nous nous sommes promis, je peux sincèrement vous le dire. Quand Angéla couche avec nous, elle m'appelle, me couvrant de baisers, son cher abbé. »

Je note, bien sûr, le beau contresens...

Puis...