Campo San Giovanni e Paolo, je viens de me faire « agresser » par une dizaine de pigeons. Je suis à la terrasse d’une pasticceria où j’ai pris un café avec deux pâtisseries. Il restait des miettes, un pigeon s’est posé sur la table, en a grappillé une ; un deuxième est arrivé, puis un troisième et ils ont été dix sur la table au point que ma tasse a glissé et s’est brisée sur le sol. Le serveur – pas très agréable, d’ailleurs – est venu tout débarrasser sans un mot ni un sourire. Je n’avais pas fini mon café, il aurait pu le remplacer… Je venais d’Arsenale, San Martino, puis je m’étais un peu perdu dans Castello que je ne connais pas très bien (voir campo della Bandiera). J’avais finalement trouvé ma route pour Formosa et, de là, Calle Lungha, le libraire à la gondole où je n’avais pas trouvé le second volume des fiabe ; puis j’avais pris la direction de Fondamenta Nuove, je m’étais perdu du côté de Calle Zen et finalement étais arrivé ici en terrain connu. Il y a quelques étals de vendeurs d’antiquités face à Colleoni ; j’y ai vu des boîtes, mais aucune suffisamment jolie pour Éléonore… Je ne sais pas pourquoi, l’épisode des pigeons m’a refroidi ; je m’en vais. (Comment dit-on pigeons en vénitien ?)
25 octobre 2014