« Au commencement du carême elle partit avec toute la troupe, et trois ans après je l’ai vue à Padoue où j’ai fait avec sa fille une connaissance beaucoup plus tendre. » Ce sont les derniers mots d’Histoire de ma vie. Je suis triste, car c’est terminé, et parce que je ne saurai jamais rien de son retour à Venise, puis de son départ qui le mènera à Dux où il mourra vingt ans plus tard. Et me vient à l’esprit cette anecdote au sujet d’Amédée Pons qui, à soixante-quinze ans, a décidé de rédiger ses mémoires. Elles débutent par ces mots : « Tout a commencé un matin de juillet où ». Il n’est pas allé plus loin : on l’a retrouvé mort sur sa table de travail. Quels seront mes derniers mots écrits ?...