Je poursuis Mai, j’en suis au 12 janvier, ça coule. J’ai de nouveau tiré un livre des boîtes du bas, pas au hasard, cette fois, puisqu’il s’agit de Philippe Claudel et qu’il me restait de fortes traces de Brodeck. Ça s’intitule Les âmes grises. Ce n’est pas 39-45, mais 14-18, et selon toute apparence en Alsace ou Lorraine. J’ai été immédiatement emporté (mais il fait tout pour, et sait le faire). Il a un talent d’écriture, mais aussi, de construction, de narration (la parenthèse précédente ne se justifie plus). C’est palpitant (et ça a évidemment donné lieu à un film ; il y a tout ce qu’il faut pour faire un film). (Mine de rien, sur les six derniers livres, trois se déroulent durant la guerre, qu’elle soit première ou deuxième – et pas « seconde » : la troisième approche…)