Depuis que je suis rentré de chez Emmanuelle, j’ai la crève. Je me suis traîné toute la journée et les légères douleurs au niveau de mes hernies sont revenues. J’étais mal fichu lorsque je suis arrivé chez elle et elle a su me retaper un peu. Nous avons parlé d’Ormesson et de Johnny, puis de livres et de mes dernières lectures dont Claudel. Je l’ai presque achevé. C’est en lui en parlant que je me suis rendu compte qu’il y avait tout de même beaucoup de similitudes avec Brodeck : la guerre, le village, la cruauté, la misère et la bêtise, le narrateur aigri et désenchanté suite à la perte de l’amour de sa vie : dans Brodeck, elle est paralysée, réduite à l’état de légume ; ici, elle meurt prématurément. Ça n’empêche pas que je me laisse emporter…

 

6 décembre 2017