David nous a annoncé que le gouvernement avait décidé d’instaurer l’état d’urgence : personne dehors, l’armée allait y veiller. J’étais dans tous mes états et suis monté pour avoir le détail sur le réseau. En réalité, il ne s’agit que de restrictions de circulation, de déplacements : éviter au maximum de sortir, sauf pour les courses ou absolue nécessité. Ils s’étaient fichus de moi. Puis champagne et amuse-gueules en suivant un divertissement à la télé. J’ai presque tout compris et beaucoup mieux que dix minutes auparavant où je me voyais cloîtré ici, dans la campagne anglaise, pour une période indéterminée. Je me suis ensuite installé dans le bar pour enfin entamer Bukowski (sorte de parodie de polar déjanté). Mes épaules, la base de mon cou me font souffrir. (David m’a appris hier qu’il souffrait d’un peu partout et il est plus jeune que moi ; je n’en revenais pas ; lui le sportif, le tonique qui ne tient pas un instant en place et pète la forme ?!) Je pense que je vais partir dans trois ou quatre jours, si du moins ils me laissent monter dans le ferry…