
C'est chez CELIV (?), de Trucchi. Une longue
introduction, très bien faite, perspicace et fine, précède (évidemment) un large
éventail des œuvres qui vont de 1944 à 1982. Les reproductions sont assez
réussies. Quant aux toiles par elles-mêmes, je préfère m'abstenir, tout
qualificatif se révèlerait ou banal, trivial ou faible ou faux. La seule mention
du nom suffit : Bacon. Après le repas, j'ai passé deux bonnes
heures à le regarder, à en détailler chaque toile, sans jamais réellement
parvenir à comprendre ce qui se passait et sur la page et dans mon esprit.
Fascination, trouble, hébétement, et même indisposition au regard de cette
situation étrange, de cet état particulier dans lequel me plonge une telle
vision (et je me souviens à l'instant de notre discussion avec Casimir au sujet
de l'art, en particulier de sa remarque au sujet de Bacon qu'il trouvait sinon
compréhensible – puisque la discussion tournait autour de la compréhension – du
moins accessible du fait d'une certaine émotion qui s'en dégagerait. Émotion. Il
n'y a absolument aucune émotion dans ce que peut susciter une toile de Bacon.
Parlions-nous du même ?)…