Terrasse du Café de la Mairie, comme prévu. Touristes autour de moi, anglais, néerlandais, quelques mots de français parviennent à se faufiler dont ceux de la serveuse. Le ardin (« ardin » est accepté, qu’est-ce ?), le jardin n’est pas encore achevé (le sera-t-il pour le 1er juillet, si tant est que ce soit la date-butoir ?). Le mur et sa serre (c’est bien une serre) m’est caché par une sorte de tente en pointe et en toile blanche de trois bons mètres de haut. Qu’y a-t-il à l’intérieur ?... J’ai hésité à prendre mon calepin : qu’y écrire si cet arrêt (ou celui de la plage) devient une routine ?... Il faut que je surveille les ongles de ma main droite souvent crasseux à cause du tabac, surtout lorsqu’il est sec. (Des bruits de machine proviennent de je ne sais où…) J’achève Léo. L’auteur a pour lui de ne pas jouer à l’écrivain (c’est son premier roman). C’est clair, limpide, fluide, sans effets, sans esbroufe… (Est-ce que je saurai relire « esbroufe » ?...) Oui, parce que je fais la saisie une demi-heure après, mais si j’avais laissé passer quelques semaines, voire quelques jours, j’en aurais été incapable, déchiffrer « esbroufe », mais aussi la phrase « est-ce que je saurai relire “ esbroufe ” »…

 

23 juin 2023