Je lis le livre que m’a prêté Sosthène, Quelqu’un d’autre. (« Parfait pour faire Lys-Paris aller et retour », me dit-il.) D’une convention à toute épreuve ; du roman comme je pensais qu’il ne s’en faisait plus, lu comme on regarde un téléfilm, sans déplaisir, ni intérêt, peut-être simplement pour « passer le temps », expression haïssable, mais qui semble parfois se vérifier, ou pour le moins correspondre à un certain état qui, au bout du compte, échappe à toute analyse (c’est ainsi qu’avant-hier j’ai regardé jusqu’au bout avec Éléonore une émission consacrée à l’été et faite à partir des tubes qui l’ont célébré). Il y a des dizaines de textes qui m’attendent, chers, précieux, riches, et je m’attache à celui-là, dont je sais déjà tout alors que j’en suis à la soixante-huitième page, qui ne m’apprend rien, ne me révèle rien.

 

20 juin 2007