Terrasse du café de la Mairie (celle de l’Ô l’est aussi à cette heure), « ma » serveuse (joli sourire), café... Book-box, Flint, cordonnerie par St Louis (j’ai un peu craint de tomber sur Nadir – ils sont toute une bande ; ce n’est pas nouveau, mais je pense qu’ils sont davantage, et hier, sous le passage Navarin, ils étaient quelques uns à boire au goulot, un poste de radio hurlait une musique de type afro à leurs pieds ; je n’aimerais pas habiter ce quartier), petit pain (Halloween un peu partout, bandes de gamins et gamines grimés, une scène place Dalton, musique à fond, les basses me secouaient l’intérieur). De la book-box (qui devient une poubelle : jeux de société, journaux, magazines, j’ai eu du mal à pousser la porte, puis à me frayer un passage pour faire un peu de rangement et prendre connaissance des livres – notamment Le bruit et la fureur au Livre de Poche, malheureusement sans page de garde et pas en très bon état, et Ulysse, idem), j’ai tiré Big Sur d’une certaine Lillian Bos Ross (jamais entendu parler), au Club Français du Livre. La préface est de Miller (sur le coup, en voyant le titre, j’ai cru qu’il s’agissait de son Big Sur), je suis en train de la lire (c’est mal écrit ; à ce propos, voir l’avertissement du traducteur, deux pages pour parler des difficultés qu’il a rencontrées pour rendre la langue de l’autrice ; c’est tout à son honneur, mais la qualité de sa traduction de la préface, maladroite, presque médiocre, ne présage rien de bon). Je note, deuxième page (la préface n’est pas paginée) : « typiquement américain » (c’est lui qui dit cela ?), puis page suivante : « petit État européen ». Avant de partir, j’ai refermé le fichier de la troisième partie de L’Archiveur ; elle me sort par les trous de nez, je n’y vois plus aucun intérêt, ce n’est pas bon, ce n’est pas la bonne forme, pas le bon ton, pas le bon rythme. (Je pense que le problème n’est pas vraiment là ; d’une part, je connais trop cette partie puisqu’elle fait partie de Mai et en suis saturé ; d’autre part, j’ai beau faire, je ne me fais pas à la forme journal – à ce propos, je devrais peut-être remettre les dates