Vieille ville par St Jean, puis Pipots, CE, poste, Carrefour Gd Rue, Havane (un paquet de cigarettes pour Jeanne, onze euros), puis, pour la remontée, mi-Gd Rue, mi-Pipots. Me voici à la terrasse du Café de la Mairie, même place, même heure. En face de moi, de l’autre côté du futur jardin, un mur s’érige ; il s’érigeait déjà hier et depuis a gagné deux couches de briques, soit environ deux cents briques ; c’est ce que les deux ouvriers, truelle en main, ont fait en vingt-quatre heures (j’en ai parlé avec Jeanne, des ouvriers municipaux, ceux d’ici ou d’ailleurs, auxquels elle a été confrontée à l’époque où elle était déco ; « ils ont la belle vie », a-t-elle conclu). Je n’ai toujours aucune idée de ce que cela sera et le journal n’en dit rien ; je verrai au fil de mes arrêts (j’ai toujours la flemme d’aller à la plage et il y a toujours autant de vent, ça commence à me porter sur les nerfs). Jeanne regarde le tennis en poussant des cris, Éléonore est face à son ordinateur (silencieuse), je suis ici en compagnie de gens du cru (non, il y a des Anglais à gauche, hors de mon champ de vision, Anglo-saxons en tout cas) et de deux petits bulls qui passent, s’arrêtent, roulent – heureusement sans bip de recul – à trois mètres de moi…