Hier, maman, pénible. Je passe les détails. Comme d’habitude, je me suis enfoui (lapsus révélateur). Au retour, je me suis installé au jardin pour poursuivre Les meilleures intentions ; je l’ai ensuite achevé au salon. Tendre et beau, et par-dessus tout animé par une grande intelligence. Je note cette drôle de chose : je parviens à la page 415, vais pour tourner la page, elle résiste à mon doigt, semble être attachée à la suivante et en vérité ne l’est pas : le verso est blanc. Je reste interdit face à cette dernière ligne de la page 415 qui, contre toute attente, est la dernière du texte. « Tu comprends bien que je le veux. Je ne veux rien d’autre. C’est mon seul désir. » J'ai immédiatement pensé à Innocent qui fait en sorte que la dernière ligne de ses livrets s’achève à l'ultime ligne de la dernière page, recto ; pour créer un trouble chez le lecteur qui tournera la page sans rien trouver au verso. Je le retrouve ici.