Hier, au retour, après m’être changé et avoir préparé la salade (Éléonore s’était occupée du reste), je me suis installé sur un tabouret de la cuisine avec Fondamenta (sans oublier le verre de vin et la cigarette). (Auparavant, j’avais découvert Éléonore dans le sofa jaune en train de lire ; c’était comme une vision – et j’allais dire : hallucination.) Je l’ai poursuivi au salon alors qu’elle regardait Into the Wild. De temps à autre, je posais le livre, relevais le nez pour regarder quelques images ; je lisais à voix basse, la télé ne me gênait en rien. Brodsky est enfin arrivé Fondamenta degli Incurabili (il est allé à Venise dix-sept années de suite, un mois à chaque fois et uniquement l’hiver – l’une des raisons est qu’il ne supporte pas la chaleur – ; il est entre fascination et désenchantement ; je suis évidemment suspendu à chacun de ses mots)…

 

11 janvier 2013

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