J’oublie souvent Venise la nuit ; j’aurais pu marcher des heures le long des canaux, dans les calle quasi désertes. Il faudrait que je retrace l’itinéraire… (Fondamenta Gherardini, calle à droite pour rejoindre Carmini, puis Fondamenta Foscarini jusqu’à la fondamenta del Rio Nuovo – c’est la zone « moderne » qui abrite, je l’ai découverte, l’université Foscari –, puis calle Larga Ragusei, Calle Ragusei qui traverse le campus de l’université, puis de nouveau Foscarini jusqu’au pont qui mène à la calle Renier o Pistor qui débouche sur le haut de Santa Margherita, puis à gauche San Pantalon – je suis entré dans l’église, elle a l’air magnifique ; il y avait un office, à peine six ou sept fidèles pour deux prêtres (j’ai pensé à Baricco), je ne me suis pas attardé, j’y retournerai ; puis Calle San Pantalon jusqu’à Rocco, San Stin et retour par Fondamenta Rio Marin o Garzoti – il y a une nouvelle supérette ; pour qui ? – et Riva di Biasio.) Les deux adolescents sont toujours sur le seuil de la porte, à rire et à parler ; je ne sais si je dois me manifester ou non. « Mi dispiace, ma siete un po’ rumorosi » ou « mi dispiace, ma posso sentire e capire tutto quello che dite ». Ils ne me gênent pas en soi, mais…
21 octobre 2014