Pour une tentative d’écriture alors que je me trouve dans un état d’épuisement prononcé et voudrais parler de L’empire des signes, tout en ne sachant quoi en dire et c’est peut-être le fond du problème. J’y pense depuis hier, il y a vingt-quatre heures exactement, au moment où je l’ai achevé au lit, après l'avoir entamé avec mon verre de vin dans la cuisine au retour du bureau. J’étais monté, m’étais changé, étais allé le tirer de la bibliothèque, l’avais joint au Jeu des perles de verre, étais descendu, m'étais arrêté au premier, à la porte du bureau d'Éléonore. Laura s’y trouvait. J’avais les deux livres à la main, elle y avais jeté un œil et m’avait dit : « Ah, tu vas lire L’empire des signes ? » Je lui avais répété ce que je lui avais dit quelques jours auparavant alors qu'elle me demandait ce que j'en pensais : « Je l’ai lu il y a trente ans, peut-être davantage. Je pense que c’est une bonne occasion de le relire. » Elle m’avait dit qu’elle le lisait lorsqu’elle était arrivée à la maison ; s’en était suivi les cadeaux que je lui ai faits, Barthes et Foucault, et, la veille, à table, elle avait parlé de sémiologie, en avait donné la signification à Harold, en mentionnant ensuite L’empire des signes comme un modèle...

 

1er octobre 2010