Notes :

J'ai acheté cet exemplaire à la Cité de l'Europe de Folkestone, succursale de W. H. Smith, grande chaîne de librairie en Angleterre. On peut le trouver dans les rayons de ces deux autres chaînes que sont Waterstone's et Books etc. C'est réédité, ça se vend. Crash est un livre « grand public » ou du moins un livre que n'importe qui peut trouver et acheter n'importe où en Angleterre. Crash est peut-être aujourd'hui le livre de Ballard. Et alors que je le relis, je m'étonne, m'en étonne. Il y a bien sûr le film qui en a été tiré (que jusqu'à présent je refuse de voir, car s'il y a bien une aberration, c'est bien celle de vouloir mettre des images sur ce qui est purement mental, et Crash n'a rien à voir avec l'image, est bien une affaire purement mentale) ; mais a-t-il eu un succès ou un impact tel que le public se soit mis en quête de « son » texte, mis en tête de le lire ? Je ne le pense pas. Alors quoi ? Qu'est-ce qui peut jouer ? qu'est-ce qui peut faire qu'un tel texte soit lu ? Il y a le cul ; mais ce n'est pas une affaire de cul, ou de sexe. Crash, et bien que Ballard lui-même prétende le contraire, est en-dehors de la pornographie, de l'érotisme, de la scatalogie, de la perversion, ou de toute autre forme attachée au sexe, à la sexualité, voire même à la sensualité. Crash ne peut être une réponse aux fantasmes d'un lecteur en matière de sexe. Alors quoi ? comment un lecteur ordinaire, celui du grand public, peut-il percevoir ce texte ? le recevoir, le lire ? que peut-il en tirer ? et, en définitive, y comprendre ? que peut-il se passer dans son esprit au cours de la lecture, puis après la lecture ?...

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