Où je peux me sacrer le roi des cons. Conogli. Doublement. J’ai rejoint les Zattere, ai attendu le 2 pour traverser, mais rien à faire, je ne peux resquiller. Alors, je l’ai laissé passer et suis allé acheter un billet pour une demi-journée en me disant que puisqu’il fait un peu chaud pour marcher, je me promènerai en vaporetto. J’ai traversé, suis descendu à Palanca et suis parti à la recherche de la trattoria où je m’étais arrêté avec Wilhelm et Eva l’année dernière. J’étais persuadé qu’elle était du côté de Redentore. Je suis arrivé au bout sans la trouver. Au bout, il y a les Chinois. Je suis à la terrasse des Chinois… J’avais besoin de manger et d’aller aux toilettes. Est-ce une excuse ? Non, mais c’est la meilleure vue, depuis Giudecca, sur le reste de Venise : Salute, Dogana, San Marco. Est-ce une excuse ? En même temps, il n’y a que des Vénitiens qui le fréquentent, je veux dire les habitants d’ici, des habitués (il y a trois machines à sous à l’intérieur). Un bateau pour touristes passe : la guide a un HP, elle parle en chinois… J’ai pris une insalatona nizzarda (protéines, n’est-ce pas, Éléonore ?) avec un blanc della casa (« House wine. » « Scusi ? Vuole dire della casa ? » « Si. » « Allora, va bene. »). Quelconque, mais ça va me retaper et je me sens bien ici. J’aime Giudecca et c’est calme... Un couple de vieux touristes vient de quitter la terrasse ; ils avaient des chapeaux de paille avec un bandeau rouge : VENEZIA. Sont-ils ridicules ?...