Carnets, p. 35 : mêmes questions que moi au sujet de la fiction, du roman, de l'écrit brut...
p.49 : des symptômes de
vieillesse indubitables :
« tendance à s'absorber en soi-même de plus en plus
profondément ; il arrive que des paroles prononcées autour
de moi ne m'atteignent pas, au beau milieu de la conversation,
plongé dans un état proche de l'égarement, je suis emporté
par un courant d'associations, de souvenirs. Cela entraîne des
pertes de lucidité. »
Quel âge a-t-il au moment où il écrit cela ?
Parvis de l'église d'Ashford.
Cri des mouettes au-dessus des toits. Je vais fumer ma troisième
cigarette en poursuivant Brandys... À l'instant, un jeune homme
anglais qui demande à partager mon banc. Il mange un sandwich en
tâchant, dans le vent, de lire son journal
(va-t-il engager la conversation ? est-ce que je le
souhaite ?)...
p. 53
dans leurs journaux etc. et en début de paragraphe :
« ... une sincérité trop poussée n'est pas
recommandée. »
J'y ai souvent songé
(voir pour un parallèle entre l'authenticité et la
sincérité).
Cela fait le deuxième couple de
Polonais qui passe devant moi
depuis que je suis assis ici.
« Nie piamentasz ? » a dit la jeune fille à son
ami.
« Tu ne t'en souviens pas ? » Brandys parle de
l'éditorial d'un mensuel polonais aux propos erronés...
17 août 1998