Il va extraire quelques volumes du petit meuble, les pose devant moi. Ce sont des exemplaires de son édition, La Pierre d’Alun ; il m’en parle, je feuillette ; ce sont, comme je m’y attendais, des livres d’artistes, principalement des textes accompagnées de dessins, de gravures, plusieurs d’Alechinsky qu’il me présente comme l’un de ses amis, un autre de Jan Voss qui se trouve être l'homme assis qui nous regarde avec un sourire. Je regarde, ai envie de tout acheter, n’en prends que deux, dont une collaboration Satie Alechinsky, Indications de jeu. Il me tend sa carte de visite : « Jean Marchetti, Salon d'art et de coiffure ». Je lui remets la mienne. « Il y a deux approches à votre édition », dit-il. Je hausse les sourcils. « Oui : du Lys et d'Ulysse. »

Il va m’inscrire dans son fichier, m’enverra des informations et le catalogue. Je pense qu'il va devenir mon coiffeur attitré...

 

16 mars 2008