Pas d’écrit, je n'y pense pas depuis plusieurs jours, mais, « à la place », de la lecture : Sacha, puis, sur ma lancée théâtrale et en respect avec mon programme, le volume des Pièces noires, avec L’Hermine qui ne m’a pas lâché avant le point final. Ni Sacha ni Anouilh ne sont dupes : l’amour toujours, ça n’existe pas et c’est parce qu’il est fragile qu’il est fort et précieux, dit le premier avec le sourire et un geste d’invite du bras, tandis que l’autre sort l’argent sale, les couteaux, les pleurs et l’amertume, met haine et amour dans le même sac qu’il piétine avec de la bile et du suc. Cette pièce est étonnante, et presque stupéfiante. Tous les personnages sont déplorables et pitoyables comme d’habitude, ou pour le moins comme souvent, mais peut-être ici plus que d’habitude. (Drôle de phrase.)
9 novembre 2006