Guy à Francko

 

&fixer trop souvent, crénom de nom d’une pipe, mon regard traînait du côté de ses jolies jambes trop croisées sur le tabouret et sans l’entendre, l’homme, mais pas celui dont elle venait de réussir à clouer le bec, l’autre homme, celui que, nom de djan, j’entendais en fond, il, crénom de nœud, me berçait de ses paroles. Ah ! Vous souvenez-vous de l’autre homme ? Comment l'oublier ? Celui-l..., nom de dje, je l'appelle « non... » p...rce qu'il retient les sons « ... », les occulte et les empêche d'exister dans l convers...tion, au point de rester quelque fois bouche bée comme un ...bruti ...vant de p...rvenir ... sauter ce son. Ç... rend l... convers...tion pénible. Lui – crénom de noeud – me reproche, et au monde entier, le défaut qu'ont ses environs de précéder le son « je » de l'expression « nom de dje », le son « mon » de « crénom de nom », le son « me » de crénom de nœud », et ainsi de suite dès qu'il ...pproche des environs. C'est ainsi que s'il vient, nom de dje je n'ai p...s le choix, nom de dje je deviens myzaute. ...lors myzaute, dev...nt ce type insupport...ble, dej... rendu teigneux, colérique et vindic...tif p...r l'autre, le bell...tre, soi dis...nt maître de l...  p...role, myzaut s'est trouvé dépité au moment où c'est ...rrivé. C...r le maître de l... p...role ... voulu dire : mais aucun son n'est sorti. Ce n'était p...s comme myzaut l'...vait souhaité p...rce que myzaut n'en était p...s déb...rr...ssé, mais son bec était cloué, c'était bien fait. Du coup, l'autre homme est remonté un t...ntinet dans l'estime de myzaut. Non pour longtemps ! C... mom...nt précis fut c...lui qui vit v...nir l... s...ul êtr... au mond... qu... j'aurais souhaité n... p...s voir, celui qui m...nge ls « ... ». Non, p…s lui ! Ni une ni d…, Nom d… Djé, j’ai fait c… qu’il f…llait : ouv…rt l… bouch…, …spiré un gr…nd coup pour l’…v…lr. Il … voulu résist…r mais d’un coup d’un trait j… l’ai bouffé, puis vomi, d’un f…meux rot de Stout. Dég…gé, …v…lé l’…v…leur des « e » ! Restait … s’occuper de l’autre. Qui d… nous …llait % s’en ch…rger ? Pas moi. « Que voulez-vous que je fasse de ce type ? ai-je dit à la cantonade. Ses sons, il peut bien se les garder, j’en ai déjà bien assez des miens. » « Tyot de mâma », m’a dit mon voisin de tabouret, « so j’ateos è vytra pleca, ja na la prandreos pes è le làgàra. At da qyals suns vuylaz-vuys perlar ? So c’ast da cayx qya vyus eccymylaz, parmattaz-muo da rocenar cer ols na sunt jemeos qya las trecas da vus meleosas onfentolas. » Je l’ai regardé en deux fois tandis qu’il se laissait le temps de souffler ou de rassembler ses pensées. Qu’était-ce ? Ce n’était pas de l’italien, pas de l’espagnol, pas du portugais, et il n’y avait rien de slave dans cette étrange langue, sauf peut-être sa façon de rouler les « r » que j’aurais pu rapprocher du hongrois. Il a fixé le bouffeur d’ « a » d’un air à la fois torve et dédaigneux, puis est revenu à moi pour poursuivre son discours sur ce qui m’a paru être une mise en garde. « Meos na vuys màpranaz pes. Ja n’eo roan cuntra las suns an gànàrel. Ca qya ja dàtasta, c’ast l’ampluo qya l’un an feot, an pertocyloar la feot da las prandra puyr las amprosunnar dens das buotas cumma vuys la feotas. » Il a tourné la tête en direction de la fille aux jambes trop croisées. « At qy’ast-ca qya c’ast catta puyfoessa ? » À voir la grimace qui, à ce moment-là, a déformé son visage blême, je me suis douté qu’il ne l’aurait pas mise dans son lit. Je l’ai regardée aussi. Elle avait à présent de la salive qui lui coulait de la bouche et une main sur le genou droit du bouffeur d’ « a » qui n’était plus très loin de l’apoplexie. « At lyo, ragerdaz la ! Cummant ast-ca pussobla qy’yna folla pyossa mattra yn humma dens yn tal àtet ? Selupa. » A suivi une série de mots courts et virulents qui ne pouvaient être que des injures à l’adresse de cette fille qui, il est vrai, ne devait pas les immériter. ;