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1996

 

*

 

4 mai

 

 

 

Jour du souvenir, hautbois, clarinette et contrebasse, Yann, Marcelle et Valérie, est en boîte*. Sept prises, tout s’est très bien passé. La dernière est la bonne... Je me suis servi de mon A77, le souffle important m’inquiète. J’espère que je pourrai le réduire...

Aucun rendez-vous en vue...

Je fais des copies de prises pour Marcelle et Yann. Cela me permet de les entendre pour la énième fois. Je suis loin d’être mécontent...

 

* « On dirait du Jean Françaix », m’avait ensuite dit Richard en ricanant (note du 6 septembre 2021)

 

 

 

9 mai

 

J’ai enregistré Denise à l’aide de l’A77…

 

 

17 mai

 

J’ai passé l’après-midi à enregistrer quatre de mes pièces pour piano à l’aide de l’A77 encore valide : Gisèle, Victoire 1945, Marina, Rolande... C’est satisfaisant, mais le problème du souffle n’est pas résolu et m’inquiète toujours autant...

 

 

5 juin

 

Après la période conférence*, qui m’a pris beaucoup de mon temps et de mon énergie, je me décide enfin à passer les coups de fil nécessaires à la relance des enregistrements. Je ne touche que des répondeurs... Attendre, donc...

 

* Its Odile ou comment à Dives jai rencontré Listopad (note du 30 août 2021)

 

 

6 juin

 

Attente vaine : personne n’a rappelé. Je ne supporte pas ce type d’attitude...

 

 

23 juin

 

C’était il y a trois jours, et ce n’est qu’aujourd’hui que je rapporte les faits. Les faits, c’est l’enregistrement des deux pièces solo pour flûte... Marcelle m’avait appelé dans la semaine pour me proposer un rendez-vous : Samantha avait travaillé les pièces, était prête. Il a fallu quatre prises pour chaque. Samantha n’est guère accoutumée à ce type d’écriture, elle s’en est pourtant très bien sortie, Landry et Christine m’ont ravi. C’est une excellente flûtiste, et à l’image de ses parents, un modèle de gentillesse et de générosité.

Ce jour-là était le premier anniversaire des enregistrements (Justin). Pour l’occasion, j’avais confectionné un clafoutis à la banane (évidemment*) accompagné de cidre (c’est nettement plus inhabituel).

Pour le reste, je cherche en vain à contacter les musiciens, à les réunir. Rien n’avance...

Depuis une semaine, je travaille Amandine sur le Yamaha de Valérie ; son clavier est plus souple que le mien, et le son plus approprié à cette pièce. J’en ai profité pour revoir Charlotte et Marie-Madeleine ; j’enregistrerai les trois mercredi après-midi...

Charlotte est le prénom de ma nouvelle élève de piano. Seize ans, charmante, déjà une certaine expérience du clavier. Ce serait assez intéressant de lui confier la pièce qui porte son nom. Je vais lui en parler...

 

* pourquoi « évidemment » ? (note du 30 août 2021)

 

 

26 juin

 

J’ai passé une partie de l’après-midi chez Valérie, seul, face à son piano pour en tirer mes trois dernières pièces : Marie-Madeleine, Charlotte et surtout la redoutable Amandine qui depuis un an me donne tant de mal... Marie-Madeleine et Charlotte ne m’ont pas posé de problèmes, elles se sont très facilement laissé séduire*. Quant à Amandine, rien à faire. Peine perdue. Plus de vingt prises pour en arriver à un résultat très médiocre, et ce n’est pas faute de l’avoir travaillée au corps puisque j’ai passé ces dix derniers jours, à raison de deux heures par jour, à essayer d’en tirer le maximum. Le clavier du Yamaha était censé me faciliter les choses et c’est vrai que j’y étais plus à l’aise. Il n’empêche : blocage technique sur la basse de la fin de la seconde partie. Rien n’y fait, je ne dépasse pas la difficulté ; à croire que je suis incapable. Je pense que je n’y arriverai jamais. J’ai néanmoins conservé la prise la moins mauvaise (à moins que je ne la confie à Gabriel**)...

À la veille de l’été et des congés, nous en sommes à cinquante-deux pièces enregistrées.

J’ai profité du D.A.T. pour enregistrer huit impromptus que j’offrirai à Francine pour son anniversaire, demain...

 

* je ne sais plus si j’en avais parlé à Charlotte l’élève (note du 30 août 2021)

** je lui en ai parlé, il a accepté, l’a faite et c’est finalement la sienne que j’ai retenue (note du 8 septembre 2021)

 

 

29 juin

 

Isabelle m’a appelé pour prendre des nouvelles. Elle propose que je passe chez elle pour quelques détails au sujet des partitions. J’y vais vendredi. Elle va contacter Bernard pour un rendez-vous début juillet. Espérons qu’il soit disponible...

J’ai réécouté Amandine : c’est déplorable. Il faudra recommencer, reprendre le travail de zéro...

 

 

2 juillet

 

J’ai eu Guy au téléphone. Il est disponible vendredi après-midi pour l’enregistrement de Jeanne d’Arc. Marie est d’accord. Rendez-vous donc pris, ici...

 

 

5 juillet

 

Coup de fil de Guy deux heures avant le rendez-vous ; je craignais qu’il n’annule ; non : il ne connaît pas Lille, me demande d’aller le chercher à la gare. En sortant, je suis tombé sur Marie, elle m’a accompagné. Au retour, Richard m’a appelé pour me demander de venir le chercher ; j’y suis allé, tandis que Marie et Guy faisaient connaissance via leurs instruments. Dans la voiture, j’avais dans la tête les premières mesures de Jeanne d’Arc que je venais d’entendre ; ça me semblait prometteur, d’autant que l’accord entre alto et cor se faisait très bien et que leurs propriétaires avaient l’air de bien s’entendre... Richard n’était pas très en forme, est resté absent durant toute la séance ; séance longue puisqu’il n’y aura pas moins de dix-neuf prises, un record. C’est Guy, jamais satisfait, qui en réclamait encore et encore, alors que les cinq, six premières étaient très bien, j’étais très satisfait. « Il faut que ça soit parfait », dit-il. C’est tout à son honneur, je ne saurai le lui reprocher, mais il y avait dans cette accumulation quelque chose de vain dans la mesure où il a très vite été clair qu’un palier avait été atteint. Phénomène habituel : au-delà de quatre ou cinq prises, un arrêt s’impose ; Guy n’y a consenti qu’au bout de la quinzième, et, effectivement, ce sont les trois suivantes et dernières qui ont été les meilleures ; ça ne sera sans soute pas nécessaire que j’écoute les précédentes...

Lorsque j’en ai ensute parlé à Marie dans la voiture, elle m’a dit : « Ça fait une moyenne : moi, je ne suis pas du tout perfectionniste... » En ce qui me concerne, je reste partagé entre l’exigence que ma position d’auteur suppose et la liberté de l’interprète que le caractère particulier de ce projet permet et, d’une certaine manière, exige aussi. Le compromis s’impose...

La cinquante-deuxième pièce est enregistrée. Mais en vérité, il s’agit de la cinquante-quatrième si je considère le Premier mai et François-Régis que j’ai ajouté aux pièces magnétiques*. Cinquante-quatre, donc...

Je revois Guy et Marie en septembre. Il reste peu de chance que nombre d’autres pièces se fassent avant la rentrée.

J’attends des nouvelles d’Isabelle. Je dois rappeler Marie-Noëlle. Anne a encore cinq ou six pièces à enregistrer.

(Il y a un an exactement, Valérie enregistrait ses pièces – cest aussi le jour de naissance de V...)

 

* ??? (interrogation du 6 septembre 2021)

 

 

7 juillet

 

Divers coups de fils :

- Marie-Noëlle n’est pas prête ; elle me promet de travailler ses deux pièces cette semaine, je la rappelle la semaine prochaine ;

- Marc vient enregistrer Rodolphe vendredi ;

- Didier P. me rappelle à la fin du mois.

Marie-Noëlle a un poste en Bretagne à partir de septembre. Il va donc falloir trouver une autre violoncelliste pour les quatuors.

J’ai ressorti le déroulement avec l’intention de m’y remettre, de le reprendre là où je l’avais laissé.

Pas de nouvelles d’Isabelle...

 

 

11  juillet

 

J’ai repris le déroulement...

J’ai passé la soirée avec Jacques Peters*, nous avons longuement parlé du projet – dont en vérité il ne savait pratiquement rien. Il m’a fourni quelques idées, je lui ai proposé la constitution du dossier technique...

J’ai passé le weekend dernier chez Lothar. Lorsque je lui ai parlé en détail du projet, il m’a posé cette étrange question : « Qu’est-ce qui te pousse à monter un truc pareil ? Quelle est ta stimulation ? » Je n’ai su que lui répondre. Il y a évidemment V., moteur de cette histoire, mais à l’origine, ce n’était pas elle. C’était personne. C’était rien... Quoi qu’il en soit, que répondre à cette question ?

Jacques Peters m’a parlé de Domaine-musique, susceptible de financer, sinon la totalité, du moins l’édition des enregistrements. J’en ai parlé à Richard et à Didier qui connaissent les personnes qui s’en occupent ; ils m’ont dissuadé d’entreprendre cette démarche. Mais la suggestion de Jacques a au moins eu le mérite de mettre l’accent sur un point auquel je n’avais pas pensé : la demande de subventions plutôt que la recherche d’un éditeur (c’est du coffret que je parle). À ne pas négliger...

 

* qui est-il ? (note du 30 août 2021)

 

 

12 juillet

 

Enregistrement de Rodolphe, quatre prises dont une satisfaisante. Il n’est pas impossible que nous la refassions. Marc a eu quelques problèmes de lecture à cause de l’absence de barres de mesure et d’indications précises. Je lui ai promis de la réécrire dans ce sens, l’ai fait dans la soirée. Mais je pense que je me contenterai de ce qui a été fait... Je m’aperçois que je n’ai plus qu’une hâte : terminer les enregistrements au plus vite, quelle qu’en soit la qualité. Je pense que j’en ai assez. J’irai jusqu’au bout parce que j’ai commencé, mais sans la moindre foi, le moindre plaisir. J’en ai assez de ce projet. Je suis vide. Je n’y crois plus. Je m’en fiche. Ça n’a pas le moindre sens...

 

 

18 juillet

 

Aucun signe de Valérie. J’aimerais bien la revoir...

 

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