La seule position possible est celle de lui en parler et, quelle que soit sa réponse, d’abandonner la collaboration. Strauss lui demande d’écrire le livret d’un opéra. À la veille de la représentation passe l’interdiction à tout Allemand de collaborer d’une manière ou d’une autre avec un Juif. Pour Strauss, il est hors de question d’abandonner : l’opéra sera joué. Mais Zweig ne sait que faire, quelle attitude adopter. Il décidera de ne rien faire, de ne rien tenter. (En définitive, l’opéra sera bien joué à « titre exceptionnel ». Cela me semble tout de même incroyable, incroyable qu’un compositeur ait pu avoir une telle puissance et une telle influence sur les nazis et sur Hitler en particulier...)