J’ai traîné mon mal de crâne des jours de repos, c’est à n’y pas croire, et puis, depuis hier soir, mes douleurs aux genoux alors que je n’y pensais plus depuis deux ou trois mois… J’ai travaillé au 18 juin, puis repas avec L’Immonde tandis que ça cuisait, puis salon où j’ai suivi avec Éléonore une comédie étrange avec Carole Bouquet dans un rôle prétendument comique. Elle est ensuite montée et j’ai achevé l’histoire de Musashi (que Youki définit comme une sorte de mousquetaire japonais). Je peinais sur les cent dernières pages, j’étais prêt à ne pas le terminer et puis tout à coup, en abordant les vingt dernières, j’ai été pris. Comment cela allait-il se terminer ? Musashi allait-il remporter son combat contre KoJirô ? C’était évident, c’était le héros, mais je me suis mis à en douter lorsque Yoshikawa, au lieu de s’étendre sur le combat en lui-même, clou de l’épopée, s’est attaché à ses alentours, à sa préparation, à, en définitive, tout ce qui l’a précédé. Il restait à peine quatre pages, je n’en revenais pas et me suis même demandé s’il allait avoir lieu. Oui, il a lieu, mais il tient à quelques paragraphes, les derniers, qui s’achèvent sur une fin ouverte. Je ne suis pas fâché d’être allé jusqu’au bout…

 

5 février 2011