« Tokyo, pour moi, et contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, est une ville ouverte, une ville qui ne fait pas que prendre, mais qui donne aussi. Bien sûr, il y a la surcharge, l'agression constante. Mais de plus d'une manière, toutes aussi surprenantes, on peut passer le coin d'une rue et entrer dans une clairière. Hors la jungle assourdissante, on peut tout à coup pénétrer dans une zone de paix, de tranquillité, de repos. À proximité des gratte-ciel, on trouve des ruelles bordées de petites maisons, avec des jardins, des oiseaux, des chats, de la paix. Ou alors un cimetière, et, à la différence des cimetières américains ou européens, ce sont des lieux fréquentés et vivants. Ou alors un temple où, à la différence des églises telles que nous les connaissons, on peut se recentrer (?), où l'on ne se sent pas rejeté si l'on n'a aucune affinité religieuse. Tokyo est un système d'îles. »

 

Aujourd'hui, je peux dire qu'il en va un peu de même pour Kyoto. Je peux aussi ajouter qu'il y a là une sorte de contradiction avec des propos précédents au sujet du rejet de l'histoire et des traditions. Les cimetières anglais, particulièrement ceux qui entourent les églises, ont la même particularité ; mais l'Angleterre fait-elle partie de l'Europe ? (Finalement, je ne sais pas bien pourquoi ce parallèle avec Venise.)