Voici ce que je lis à la page 371 d’Autoportrait de Man Ray : « Si quelque auteur de science-fiction n’y a pas déjà pensé, je propose que ceux qui, à l’avenir, désireront se rendre quelque part n’aient qu’à tourner l’aiguille d’un cadran qui se trouvera sur leur bracelet-montre. Triomphant ainsi de la loi de la gravité, ils s’élèveront verticalement jusqu’à un certain point et attendront que le globe, en tournant, les amène à leur destination. » J’ai immédiatement pensé à une « recette de voyage » en exergue d’un livre. Mais quel livre et de qui ? Le nom Wittig m’est venu à l’esprit. Je suis allé vérifier dans le site, elle n’y est pas, puis dans ma bibliothèque, l’y ai trouvé – ma mémoire n’est pas si mauvaise que cela. Il s’agit de L’Opoponax, sans ex-libris (donc lu avant 1989), mais avec un marque-pages. J’y vois écrit : p. 235 recette de voyage. Elle n’était donc pas en exergue ; mais je le jurerais et elle se trouverait donc en exergue d’un autre livre d’un autre auteur ou autrice (sans doute car je n’en trouve nulle trace dans les journals et le rond sur les « i » atteste que la lecture date d’avant Olivette, époque où j’avais décidé d’abandonner cette coquetterie, donc entre 1989 et 1994). Alors ?... (Je me demande aussi si elle ne figure pas dans Mai, ou en exergue de l’un de mes livrets…) Quoi qu’il en soit, la voici : « On a raconté à Catherine Legrand que si elle saute au-dessus de la surface du sol, que si elle arrive à tenir en l’air pendant un certain temps, que si la terre tourne au-dessous d’elle pendant ce temps, elle ne retombera pas à la même place. C’est une recette de voyage. »

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