Rien qui ne mérite véritablement d’être rapporté, si ce n’est que je dévore Bonfire (le bûcher me dévore) au point que j’ai eu envie hier de l’emporter avec moi pour le lire ici, comme au « bon vieux temps ». C’est vif, alerte, grinçant (on dirait une critique à tendance littéraire), parfois drôle (je risque « caustique » ?) et je me laisse emporter. C’est dans la grande tradition du genre (romanesque autant que cinématographique), étude de mœurs polarisée prétexte à une fresque sociologique de la ville en l’occurrence New York, mais avec quelque chose de supplémentaire ; le développement, peut-être. J’ai, par exemple, été très étonné par la longueur accordée à la scène du tribunal, trente ou quarante pages, alors qu’ailleurs, elle aurait été anecdotique ou n’aurait même pas existé ; elle a presque valeur de documentaire et je parierais qu’il y est allé et rapporte ce qui s’y est réellement passé (un film en a été tiré ; je me demande quelle importance on lui a accordé ; je suis sûr qu’elle n’a pas été prise en compte). Ce qui m’étonne, c’est que l’éditeur l’ait laissée telle quelle, ou, pour le moins (peut-être a-t-elle été déjà coupée), qu’il n’ait pas forcé Wolfe à la réduire au minimum (voire à la supprimer)… Je l’ai poursuivi en rentrant (à la place des mots croisés), puis après le repas, et, après un haïku, au lit…

 

24 avril 2013