Suddenly last
summer. Il me semble avoir vu le
film, mais je n’en suis pas sûr. Par contre, j’ai assisté à sa
représentation en français par une petite troupe d’amateurs (des
enseignants, il me semble) donnée dans une salle de classe de lycée et conduite
par un ami de Graham qui avait adapté Désert et abbaye pour la scène.
J’en avais oublié l’intrigue, je la redécouvre ici avec intérêt.
Par contre, j’ai le souvenir du jeu de la fille qui interprétait
Catherine, assez impressionnant… Je viens de l’achever, et suis
comme en suspens (suspend ?), songeur et vaguement étourdi. Oui,
j’ai vu le film et me revient le chaos des images finales qui ne
m’avaient rien révélé de leur secret, mais qui m’avaient laissé
abasourdi. C’est le chaos qui m’avait abasourdi et non son sens, sa
signification qui m’avaient échappé (peut-être l’avais-je pris en
cours, peut-être n’avais-je vu que les dernières images). Et au vu de ce
que je viens de lire, et d’apprendre, il me semble tout de même singulier
que tout souvenir, de même, ait été oblitéré de la pièce telle que je
l’avais vue ; comme si j’avais été sous le choc, un choc qui
aurait tout occulté pour qu’il n’y ait de place que pour lui, le
choc ; comme si la révélation aussitôt opérée effaçait son propre
souvenir, et je me demande dans quelle mesure le film ne l’occulte pas,
n’occulte pas la révélation pour que tout reste dans le domaine du flou,
de la brume dont l’esprit de Catherine pourrait être constitué.
Ce sont les
derniers mots de la pièce, prononcés par le docteur qui est allé « tirer
la vérité » de l’esprit « confus » de
Catherine…
13 novembre 2002