J’ai entamé Central Europe, ça a l’air intéressant, mais je n’ai pas envie de lire ; et c’est un pavé de neuf cents pages – Sosthène, qui me l’a prêté, semble affectionner les textes de plus de six ou sept cents pages... J’ai fait pas mal de piano aujourd’hui, travail à une fugue à trois voix de Bach avec doigtés ahurissants ; mais je m’en sors – c’est drôle tout de même que je m’acharne à travailler des pièces que je ne saurai jamais jouer ; qu’est-ce que ça veut dire ?... Mais est-ce important, nécessaire, primordial de savoir jouer une pièce en entier sans fautes ? À la réflexion, non. Ça me chagrine, me désespère souvent, mais au bout du compte, ce n’est pas ce qui m’intéresse, sinon je travaillerais en ce sens ; en même temps, ce n’est pas tout à fait vrai puisque je sais que j’ai toujours eu un problème de concentration avec le piano : savoir parfaitement une pièce, celles des mélodies de Fauré que j’avais jouées avec Gonzague, par exemple, et, à un moment ou un autre, se trouver bloqué ; y a-t-il une explication à cela ? Quoi qu’il en soit, le simple fait de réussir à jouer quelques mesures, c’est-à-dire passer du tâtonnement à la maîtrise, reste un plaisir ; plaisir aussi de rechercher le meilleur doigté pour certaines mesures, comme c’est le cas avec cette fugue, suite du ??? (comment retenir des titres faits de chiffres ?) que j’avais travaillé à une époque et ai repris il y a quelques mois – encore beaucoup de travail pour cette partie-là…
1er novembre 2023