Elle l’avait acheté en pensant à son homologue bruxellois, c’est-à-dire des lieux à visiter (musées, galeries), des curiosités diverses, mais aussi des bars, des restaurants, des boutiques (dont le Salon d’art où, depuis, nous retournons régulièrement). Il n’y a rien de tout cela dans le cas de Venise où les auteurs ne s’attardent, en majorité, que sur des détails architecturaux ou artistiques, souvent dans les calle, c’est-à-dire à l’extérieur. Ça n’en fait pas pour autant un livre inintéressant, mais ce n’est pas ce qu’elle recherchait, ni moi, en l’occurrence (j’en ai tant et tant de ces livres). Je relève tout de même une adresse (il y en a peut-être d’autres si je le lisais de bout en bout), à la page 148, dans un cartouche : « À quelques pas du ponte delle Tette, le restaurant Antiche Carampane est très probablement la meilleure adresse de restaurant à Venise. » Il ne figure pas dans la rubrique « Hôtels-Restaurants-Boutiques » de l’index thématique où l’on trouve : l’ex-casino Sagredo, la chambre « dei Putti », cantine « Mensa Interaziendale » et le marché de la prison pour femmes de la Giudecca. C’est tout… J’ignorais où se trouvait le ponte delle tette alors que je suis passé dessus des dizaines de fois ; il est sur le chemin de San Cassan en partant de San Stae, j’avais bu un spritz au prix exorbitant à une terrasse à son pied ; de la terrasse, je voyais la devanture de ce fameux restaurant qui a plutôt l’air d’un lieu à touristes qu’un véritable établissement vénitien (mais ça n’empêche pas qu’on puisse bien y manger).

 

27 janvier 2015