Avant de me remettre à Casanova après cette longue interruption pragoise (voyage et écriture compris – et vais-je parvenir à le faire sans honte ?), je fais connaissance avec Madame de – qui du reste ne sort pas tout à fait de Prague puisque c'est là-bas que je l'ai acheté, édition de 1951 chez Gallimard avec une jaquette un peu défraîchie à l'effigie de Danielle Darieux dans le film du même nom... J'ai beau faire, Louise de Vilmorin et Simone de Beauvoir sont pour moi une seule et même personne. Je les confonds, l'une étant l'autre et l'autre devenant l'une. Je n'ai jamais lu Beauvoir, c'est le premier livre de Vilmorin que j'ouvre. Quoi qu'il en soit, en l’ouvrant et en en parcourant les premières lignes, m'est revenue à la mémoire une bribe d'interview de l'une ou de l'autre, pris par hasard à la radio ou à la télé, femme dont l'épouvantable prétention et la suffisance vomitive, tant dans le ton que dans les propos, m'avaient glacé. Je suis en train d'achever ce court livre parfaitement inutile et je crois bien pouvoir affirmer que cette femme est bien l'autrice de ce livre-là qu'avec la meilleure volonté du monde et malgré le nombre réduit de pages je n'ai pas réussi achever...
20 mai 1999