Nous sommes allés à la foire aux livres d’Ambleteuse, salle des fêtes, mystérieusement déplacée du 5 mars (dixit le réseau) à aujourd’hui (dixit mes yeux et l’organisatrice à qui j’en ai parlé, elle est tombée des nues, « non, il n’y a pas eu d’autre date »). Éléonore a repéré un stand au tarif d’un euro le livre, un gratuit ; nous l’avons pratiquement dévalisé. Il faisait beau, nous sommes allés à pied jusqu’à la plage par la rue de Roubaix, de Bruxelles, de Cambrai, de la Manche (« au moins, ça a un rapport », lui ai-je dit), en détaillant les villas d’un autre temps et d’autres plus modernes qui font tache dans cette commune un peu étrange ; quiétude, silence, pas un passant, c’est presqu’irréel, impression d’abandon accentuée par l’absence toujours aussi énigmatique de cafés le long de la promenade (mais c’est tant mieux, après tout). La marée était haute, l’Angleterre parfaitement visible. Comme mon cor au petit orteil droit me faisait souffrir, nous avons rebroussé chemin. Au retour, je me suis installé au soleil de la table du jardin – la première fois cette année – avec le Vialatte que j’avais acheté, recueil de quelques unes de ses chroniques dans La Montagne, Vialatte à La Montagne » – sous ma plume, on dirait Violette. Je n’ai jamais lu Vialatte – ni Violette, du reste…
19 mars 2023